Un seul être me manque
Et tout est dépeuplé.
Un seul être me manque
Et tout est repeuplé.
L'amour charnel
Est esclave du réel
Il obéit aux mêmes lois
De la géométrie des poids.
Attiré vers le bas,
Magnétisé par le vide,
Il tombe, à grands fracas,
En se fracassant sur les sols hostiles.
Nous jouons le jeu de l'amour
Pour mieux le feindre
S'en donner l'illusion.
Mais si, par malheur, il nous touchait,
Nous serions brûlés
Par le feu d'une passion incontrôlée.
Chacun est ombre et ombre de lui-même.
Tout n'est qu'illusion
Dans un monde qui n'existe plus,
Un monde qui n'est plus
Que la trace de sa création
Des milliers d'années-lumière en amont.
Tout, un jour, fut.
Tout ce qui fut, fut.
Plus rien n'est.
Ni moi, ni toi,
Ni amour, ni création,
Ni onde, ni monde.
Rien ne sert de se chercher
L'autre en soi-même
Ou soi-même en l'autre
Il faut se perdre à point.
©2008 Marwan Elkhoury
Lettre A Pierre
4 weeks ago