Monday, October 26, 2009

Noces.

Tu ne m'apparais plus qu'à la clarté de la lune
Quand baignent les nuits de soupirs tumultueux.
Tu m'enlaces alors de tes bras nerveux
Pour me lover dans le sourire des dunes.

Je me baigne dans la lumière de tes yeux
Ta chevelure nuit me porte vers les dieux,
Tes seins fermes me nourrissent de bleus
Et tes lèvres vermeilles étanchent ma soif des cieux.

Je m'arrime à tes élans de bonheur,
Pour accoster aux rives du malheur,
Dans la solitude et l'oubli des heures.

De la conscience de l'espoir
Au tragique de la nuit noire,
J'en accepte le triste sort
Tout comme la légèreté de ma mort.

Ô, évanescents moments,
Figements d'un passé présent,
Abolissant passés et présents,
Aux abords de temps déments.

Chaque amour, une promesse de vie,
Me ramène aux déversoirs du Styx,
Tout en passant par maintes effusions mystiques.

Exilé du souvenir, je suis un immigré de l'amour.
Les ruines me rappellent la fin des temps
Comme les rives aux fils de tant de jours.

Les choses s'en retournent
Aux souvenirs d'elles-mêmes
Sans même en avoir jamais eu
Ni conscience, ni connaissance même.

Nous n'avons de permanent,
Que cet éternel absent,
De cet instant inexistant,
Qui fait notre fière existence.

©2009 Marwan Elkhoury